Nous n’avons pas toutes et tous les mêmes compétences ni les mêmes facilités pour poser un propos sur le papier. C’est une réalité, certes. Elle est assez simple à dépasser.
Certain.es d’entre vous sont à l’aise à l’oral. Échanger, improviser, avoir du « bagout » quel que soit le contexte de communication, c’est tout ce que vous aimez ! D’autres sont à l’aise à l’écrit. Ni fautes d’orthographe ni difficultés à transmettre le bon message, vos propos sont clairs, le destinataire comprend votre objet autant que votre sujet, vos échanges sont efficaces. CQFD : vous écrivez, votre texte est lu et vous êtes compris. Mieux, parce que vous êtes compris, vous attirez votre cible (et si vous écrivez en milieu professionnel, c’est qu’a priori, l’objectif est plus important que celui de s’exprimer pour acheter une baguette de pain…)
Mais pour ceux du fond, comment cela se passe-t-il ? Est-ce une fatalité de ne pas réussir à pitcher son projet ? Est-ce une malédiction d’être incapable d’énoncer simplement sa promesse de vente ? Faut-il être journaliste pour savoir écrire efficacement ?
S’il y a mille façons d’écrire pour atteindre sa cible, toucher sa clientèle, décrocher une vente, taper dans l’œil d’un futur collaborateur, il n’y a en revanche pas mille conseils à donner pour poser les bases d’une rédaction simple. Avant de courir, vous devez apprendre à marcher.
À quoi devez-vous faire systématiquement attention lorsque vous écrivez professionnellement ? Quelles sont les étapes qui vous permettent de dépasser vos blocages ? Et l’angoisse de la page blanche, que devient-elle ?
Voici mes 8 conseils pour réussir à se faire (enfin) comprendre.
#1 Écrire toute de suite
Mettons d’emblée à mal l’angoisse de la page blanche. Écrire tout de suite sans censure est un des conseils que je donne presque systématiquement à mes client.es. Vous aurez tout le temps de relire, de repenser, de vous interroger sur le bien fondé de ce que vous avez écrit, ou de l’idée qui sous-tend telle information. En revanche, vous serez immensément frustré.e d’avoir oublié de noter l’idée (de génie) ou l’enchainement (parfait). Pour lutter contre la page blanche, n’ayez aucun état d’âme à tout écrire.
J’applique le même conseil quand une idée pourtant précise a des difficultés à s’extraire intelligiblement de mon esprit : au lieu de me dire que « ça viendra plus tard », j’écris. Oui, c’est laid et mal écrit, mais l’idée est sortie de mon cerveau, et pourra se déployer en temps voulu. Un conseil supplémentaire ? Si vous avez des difficultés à expliciter votre pensée et que vous avez l’impression que plus rien n’est limpide dans votre esprit, expliquez à haute voix à un proche (même imaginaire) le message que vous aimeriez transmettre. Prenez en note ce que vous dites. Ces notes constitueront une excellente base lors d’une réécriture soignée de cette idée.
#2 Construire son propos et s’y tenir
Nicolas Boileau me facilite le travail en affirmant que « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. »
Transformons légèrement son propos : ce qui est énoncé clairement se conçoit bien. Or, il est courant de vouloir tout dire et tout expliquer, en se persuadant que le lecteur piochera les informations qu’il juge pertinentes. Or « circonlocution » n’a de joli que le nom… Ne soyez pas non plus celui qui explique ses propres blagues en soirées. Pour éviter de noyer votre lecteur dans des digressions inutiles (voire dans de fameuses « TMI », en anglais « too much information »), ayez une trame, et tenez-vous-y.
Plus personne ne vous demande de construire chacun de vos textes en trois parties (thèse, antithèse, synthèse, pour ceux qui s’en souviennent), en revanche, vous ferez une fleur à votre prochain lecteur s’il peut exactement suivre le déroulement de votre pensée. Mieux, vous lui indiquerez implicitement (explicitement, c’est encore mieux) que vous savez de quoi vous parlez !
#3 Connaître ses défauts
Trop littéraire, trop journalistique, trop de fautes d’orthographe, trop prolixe, trop synthétique, trop direct, trop juridique, trop familier… Chacun son style.
Il existe des milliers de « trop », et vous, comme moi, nous retrouvons dans plus d’un style. Rien de grave, tant que vous en avez conscience. Connaître ses défauts d’écriture, comme dans tout autre domaine, vous permettra d’y porter une attention toute particulière.
Vous êtes prolixe alors que vous savez qu’une description de votre parcours en quelques phrases sera bien plus accrocheuse ? Votre langage est familier, pourtant votre cible a besoin de formalisme ? Soyez lucide et attentif, écoutez les critiques constructives de votre entourage, et travaillez à « lisser » ces particularités en fonction de vos situations de communication. Voyez cela comme des exercices de style !
#4 Parier sur l’orthographe
Après avoir invoqué Boileau, suivons le pari de Pascal, en admettant que l’orthographe soit une religion… Un texte sans fautes ne vous fera perdre absolument aucun (mais AUCUN) prospect ; vous ne perdez donc rien à être intransigeant sur l’orthographe.
#5 Suivre son intuition
Votre intuition est la bonne ; en revanche, la paresse est mauvaise conseillère. À la relecture de votre texte, une phrase vous fait tiquer, mais vous la laissez telle quelle sans trop savoir pourquoi? Surprise : vous aurez 99 % de chance qu’elle fasse tiquer votre lecteur.
Un des éléments à garder à l’esprit quand vous écrivez : tout ne peut pas faire partie du produit final. Gardez vos jolies phrases si elles vous ont vraiment fait plaisir, mais soyez réaliste : si elles n’apportent rien à votre propos (voire de la confusion…), supprimez-les. Un exemple ? J’en ai laissé une dans ce texte…
Bref, Saint-Exupéry, comme Boileau, le dira bien mieux que moi : « Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher. » Vous savez ce qu’il vous reste à faire : couper, couper, couper (les adverbes, notamment, doivent être les premiers touchés) !
#6 Lire à haute voix
Parler n’est pas écrire. Et vous ne devez pas écrire comme vous parlez (sauf si votre cible ou le contexte le requiert absolument). Pour autant, lire votre texte à voix haute est indispensable. Cela vous permet de vérifier la fluidité de votre texte, de le découvrir autrement, de repérer les mots inadéquats (des assonances ou allitérations malencontreuses, par exemple) et, enfin, d’identifier les répétitions (mêmes mots) et redondances (mêmes idées).
#7 Imprimer son texte
Je n’aurai pas l’aval de Mère Nature, mais que cela soit pour lire à haute voix, ou simplement pour relire votre texte, surtout si son utilisation est déterminante : imprimez-le.
Lire à l’écran ou sur papier sont deux choses très différentes. Votre attention ne se porte pas sur les mêmes éléments, et je vous le garantis, vous aurez bien plus de chance d’attraper ce mot qui se fait la malle (mot manquant) et cette coquille absurde avant le crash sur papier blanc.
#8 Demander de l’aide et faire relire
Enfin, si les mots et l’écriture ne sont vraiment pas votre truc ou si votre cœur de métier vous impose de vous concentrer sur d’autres priorités : demandez de l’aide. Une coquille, ok ; des accords hasardeux à chaque page de votre site web ou de votre brochure, c’est moyen ; un propos obscur ou confus, c’est hors de question ! Vous devez être sûr.e que le message qui atteint votre lecteur est celui que vous souhaitiez mettre en mots.
Et dans le doute, je suis là pour vous !
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Article rédigé par :
Hélène Bottin Demirel
Conseiller littéraire et éditorial chez E D I T., Hélène aide et accompagne les auteurs, particuliers & professionnels dans la recherche du mot juste et dans l’aboutissement de leur geste d’écriture pour qu’ils atteignent leur(s) cible(s) de manière authentique et efficace.
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